Dans cette finition Business et moteur dCi de 110 ch, la nouvelle Talisman Estate est étudiée pour les entreprises. Les bénéficiaires loueront sa ligne statutaire et son espace à bord, moins ses performances.
Le segment des familiales a un gros client : les entreprises, qui achètent ces modèles pour leurs cadres ou leurs VRP de luxe. Pour installer sa nouvelle Talisman Estate sur ce marché stratégique, Renault propose une finition spécifique Business qui répond à leurs besoins : bas niveau de CO2 pour limiter les taxes (99 g/km), sobriété en carburant pour contenir le coût d’usage et prix serré pour optimiser les loyers. Le choix du véhicule n’est pas qu’une question de chiffres sur ce segment, la prestance compte aussi pour que le bénéficiaire se sente flatté.
Pour le côté statutaire, pas de souci : le style puissant de la Talisman Estate fait mouche, comme en témoignent les regards insistants des autres automobilistes sur notre voiture d’essai. D’une longueur de 4,86 m (+ 1 cm par rapport à la berline), le grand break Renault est également spacieux pour la famille. Voilà deux bons points pour commencer.
Notre Talisman d’essai est motorisée par le petit diesel 1.5 dCi de 110 ch, associé à la boite automatique double embrayage EDC. Dans cette version Business dédiée aux entreprises, le prix se fixe à 34 300 € et les émissions de CO2 restent sous les 100g/km (un cap important à ne pas dépasser pour les taxes). Cette finition Business est basée sur la Zen (32 900 €) à laquelle il est ajouté des équipements valorisants (caméra de recul, affichage tête haute, régulateur adaptatif) et sécuritaires (freinage d’urgence automatique en ville et alerte de distance de sécurité). Voir tous les équipements de série.
Notre Talisman Estate Business d’essai profitait en plus de quelques options comme les jantes de 18 pouces (600 €) pour embellir la ligne, et le Pack Visio (500 €) qui ajoute une pointe de technologie (reconnaissance des panneaux, commutation automatique des feux de route/croisement et alerte de franchissement de ligne).
Notre essai commence par une devinette : d’où provient cette horrible vibration qui irrite les oreilles ? Vous savez ce genre de « rossignol » qui vous agace et que l’on croyait disparu des productions modernes, surtout quand celles-ci se réclament du haut de gamme… On finira par localiser le défaut, non sans mal, au fond du plafonnier. Ca fait du bien quand ça s’arrête, même si le bruit n’a jamais totalement cessé.
On ne va pas se laisser déconcentrer pour autant, même si ce ne sont pas les performances qui captent notre attention. Tonique dans la Clio restylée, le 1.5 dCi 110 ch a fort à faire ici. Il fait illusion quand on est seul à bord avec ses 260 Nm de couple, mais il manque de souffle dès que la voiture est en charge (et on en met dans la Talisman Estate) ou quand la route commence à prendre du relief (alors les deux ensemble…). Pour des performances de bon break routier, il faudra opter au minimum pour le 1.6 dCi 130 ch (+ 1 300 €), également disponible avec la boite EDC.
La boîte double embrayage EDC n’est pas assez rapide pour compenser le manque de corpulence du moteur et quelques effets de patinages dans les bas régimes perturbent la conduite en ville. Une fois lancée, tout rentre dans l’ordre avec un fonctionnement plutôt doux de la boite qui incite à une conduite apaisée, bien en accord avec le châssis dont le calibrage privilégie ici le confort à la vivacité. Bref, on est loin du caractère dynamique que nous avions observé dans un précédent essai sur une Talisman dCi 130 avec châssis 4Control avec amortissement piloté.
C’est donc avec une conduite en « bon père de famille » qu’il faut appréhender cette version. Et elle le rend bien côté consommation. Notre parcours routier et autoroutier de 800 kilomètres s’est soldé par une moyenne de 5,9 l/100 km avec une conduite aux allures usuelles. Pas mal pour un si grand break. D’ailleurs, heureusement que la Talisman est sobre car son réservoir est bien petit pour une routière (52 litres quand une 508 SW engloutit 70 litres). Pour les gros rouleurs, c’est un réel défaut.
