La fiche technique de la BMW M2 faisait déjà saliver : 370 ch, roues arrière motrices, boîte mécanique possible. Après son essai, la BMW M2 confirme cette belle promesse : la sportivité à tout prix.
Evacuons d’emblée les poncifs : oui, en 2016, certaines sportives compactes crachent la puissance d’une Ferrari de l’an 2000, et ce malgré l’arrivée des radars automatiques, malus écologiques, et autres techniques de découragement d’amateur de puissance. Pour notre infatigable conducteur, cette idée est intégrée mais son problème se situe ailleurs : une offre de "supers GTI" manquant de variété.
Pour corriger lesdites Ferrari avec une berline compacte (Audi RS3 Sportback, Ford Focus RS, Mercedes-AMG A45…), il faut en effet trainer cinq portes, une transmission intégrale, voire, chez Audi et Mercedes, une boîte robotisée souvent « lisseuse » de sensations. Mais ça, c’était avant : look canaille de petit coupé, deux seules roues arrière motrices et boîte manuelle de série composent l’offre de la nouvelle BMW M2. Miam !
La BMW M2 ? 370 ch sur les seules roues arrière, mais un 0 à 100 km/h digne de modèles à transmission intégrale : 4,5 s en boîte manuelle, 4,3 s avec la boîte robotisée à double embrayage.
BMW M2, ou demi-M4 ?
Avec la ludique BMW M235i de 326 ch (lire notre essai BMW M235i), la nouvelle M2 de 370 ch ne partage finalement pas grand-chose. Juste un petit air de famille, noyé dans une carrosserie copieusement bodybuildée. C’est que, comme la BMW Série 1 M en son temps, le petit coupé de la gamme emprunte les trains roulants des grandes sœurs M3/M4 et forcément, il faut bien les faire rentrer dans les ailes...
Là n’est pas le seul élément commun entre les M2 et M4, puisque la cadette récupère aussi son différentiel autobloquant piloté électroniquement, sa boîte robotisée optionnelle à sept rapports (DKG), et quelques composants du moteur comme ses pistons et bougies. Au passage, le bloc 3.0 de 370 ch de la M2 reste une évolution de celui de la M235i (avec turbo à double entrée), et non la nouvelle génération de bloc modulaire qui équipe la BMW Série 3 restylée (lire notre essai BMW 340i).
Prix BMW M2 : sans complexes!
A 68 250 € en prix de base (malus de 6 500 € compris), la BMW M2 navigue bien au-delà de ses concurrentes directes. Sans même évoquer la Ford Focus RS (facturée 41 800 € malus compris), la BMW fait presque passer les Audi RS3 et Mercedes-AMG A45 pour abordables : malus compris, 61 900 € pour la RS3 et 57 350 € pour l’A45 avec transmission intégrale et boîte à double embrayage de série.
Agressive dehors, la M2 s'assagit nettement à bord malgré ses placages façon carbone : volant, sièges et compteurs ressemblent comme deux gouttes d'eau à ceux d'une M235i.
La BMW M2 propose elle aussi une boîte DKG en option, facturée… 3 950 €. BMW France rassure en précisant que son vrai surcoût se «limite» à 1 050 €, car les émissions de CO2 en chute ramènent le malus de 6 500 € à 3 600 €. Autre bonne nouvelle, selon la marque : la gratuité de l’option sièges électriques, en fait « retirés » de l’équipement de série pour réduire le poids de l’engin. De combien ? 7,4 kg ! De quoi symboliquement passer sous la barre de la tonne et demi, du moins en boîte mécanique.