Pour le prix d'une Clio de milieu de gamme, on accède à la nouvelle Renault Mégane en finition Life et moteur essence de 100 ch : 18 200 €. Pas forcément la peine de dépenser plus...

C’est une (mauvaise) habitude des constructeurs automobiles : mettre au catalogue de chacun de leurs modèles une version dépouillée pour communiquer sur un prix d’attaque dans leur publicité. Le fameux « à partir de… » que l’on n’achète jamais tellement l’offre manque d’attrait.

La nouvelle Mégane semble ne pas échapper à la règle à la vue de son premier prix : 18 200 € pour la version d’entrée de gamme avec moteur essence de 100 ch et finition Life. Un tarif de Clio de milieu de gamme, et loin du cœur de gamme de la Mégane situé autour de 23 000 à 25 000 € (lire Renault Mégane 4 : laquelle choisir ?).

La Mégane Life soigne son look !

Donc, pour 18 200 € on a une Mégane Life TCe 100, exactement celle qui est sur les photos. La première impression est plutôt bonne avec une esthétique préservée : les roues (16 pouces) ne ressemblent pas à des roulettes, la peinture est intégrale (pas de poignées de portes ou de rétroviseurs en plastique noir), les éléments chromés sur la face sont en série (grille de calandre noir brillant avec chrome), idem pour les antibrouillards déportés.

Les feux de jour à LED sont aussi de la partie sur cette Mégane premier prix, même si la « virgule » sous les phares n’est que partiellement illuminée, contrairement aux autres finitions. Enfin, les répétiteurs de clignotants dans les rétroviseurs montrent que Renault ne se moque pas du monde. Encore une bonne surprise en soulevant le capot : il est maintenu par un vérin, même une Mercedes Classe A ne le propose pas !

Pas d’écran tactile pour la Mégane Life

A l’ouverture de la portière, le sourire reste aux lèvres. On a le droit au même volant trois branches que les versions haut de gamme (mais il est en plastique, pas en cuir) avec commandes sur les branches et réglages en hauteur et profondeur.

La sellerie retient, elle, un tissu « carbone foncé » qui semble plus fragile que sur la finition Zen mais le dessin des sièges est à l’avenant : renfort latéraux et bonne longueur d’assise pour soutenir les cuisses.

C’est sur la technologie que la Mégane Life cale : ici pas d’écran TFT personnalisable pour l’instrumentation, mais des compteurs classiques à aiguilles. Avec tout de même un petit écran digital en milieu de compteur pour les indications de l’ordinateur de bord.

Le plus gros changement est en partie centrale de planche de bord : pas de grand écran tactile 8,7 pouces comme sur l’Intens, même pas celui de 7 pouces de la Zen. Il faut se contenter un petit écran monochrome avec touches sur les côtés et un design qui apparaît daté pour une berline de 2016. Ce système à l’ancienne a toutefois son côté pratique : il est facile à prendre en main pour commander la radio. A noter que la Mégane Life ne fait pas d’impair avec les équipements les plus demandés aujourd’hui : Bluetooth, prise USB et reconnaissance vocale sont de la partie.

A l'arrière, la banquette est accueillante. Il faut se contenter de vitres manuelles.

Bon maintien et bonne assise pour les sièges de la Mégane premier prix.

Le volant trois branches se règle en hauteur et en profondeur. Même design que les versions haut de gamme, mais gainage plastique.

Pas de frein à main électrique ni de rangements fermés entre les sièges, mais ces réceptacles sont pratiques.

Mégane TCe 100 : un moteur silencieux

Plutôt accueillante, la Mégane d’entrée de gamme doit maintenant convaincre volant en mains. On dispose ici du moteur essence turbo 1.2 TCe dans une exécution à 100 ch et 175 Nm de couple avec boîte de vitesses à six rapports. Première bonne surprise, ce quatre cylindres est très silencieux et il est exempt de vibrations, contrairement à certains trois cylindres de la concurrence.

Son fonctionnement plutôt « rond » est favorable à une conduite coulée et la Mégane s’en sort bien en ville et en zone péri-urbaine : bonne souplesse de fonctionnement, commandes douces et répondant suffisant pour s’insérer dans le trafic.

Sur la route, le confort de la Mégane 4 est bien là et nous avons observé une consommation de 6,9 l /100 km sur notre parcours. Mais le moteur peine un peu sur les parcours à relief et il faut tirer sur les rapports pour garder un bon rythme sur les petites routes.

De même, la Mégane TCe 100 est moins à son affaire sur les longues rampes d’autoroute ou quand il s’agit d’avoir du tonus pour doubler sur la route. Les voyages en charge ne sont pas non plus sa tasse de thé. On touche là les limites de cette Mégane premier prix : ses capacités routières trop timides.

Bilan essai : pourquoi dépenser plus ?

Franchement, voilà un prix d’appel qui ne se moque pas du monde : look préservé, équipement de série sans oubli important. Premier bon point, donc. Le deuxième vient de son agrément en ville : moteur silencieux et suffisamment tonique pour s’insérer facilement dans le trafic. Le bémol vient des capacités routières limitées par les performances, sinon cette Mégane à tout bon et le prix proposé par Renault est vraiment canon sur cette version de base.

D’ailleurs, pour grimper en puissance (TCe 130 ch), l’effort financier est important : + 5 000 € car ce moteur ne vient qu’en second niveau Zen. Il faut dire que la Zen (2 800 € de plus que Life) offre un package d’équipements pour le confort et la technologie qui place mieux la nouvelle Mégane dans son époque (lire Equipements de série Mégane). Mais si la technologie vous indiffère et que votre usage est principalement en zone urbaine, inutile de dépenser plus.

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