VOITURES AMERICAINES – A l’occasion du salon de Détroit 2016, auto-moto.com revient sur les voitures américaines qui ont marqué l’histoire. De la Corvette aux Tesla, en passant par les spectaculaires muscle-cars des années 1960, les constructeurs US ont connu des heures glorieuses et des virages technologiques spectaculaires.

Si l’Allemagne a inventé l’automobile, si la France l’a raffiné, ce sont bien les Etats-Unis qui l’ont industrialisé. La Ford T, sortie en 1908, s’est écoulée à 16,5 millions d’exemplaires : elle fut la première voiture à démocratiser l’usage de l’automobile. On vit la livrée noire de la « Tin Lizzie » sur les chemins poussiéreux des Grandes plaines jusque dans les années 1950. Avec ses chaînes de fabrication organisées selon les principes du taylorisme, Détroit devient à l’époque la capitale mondiale de l’automobile et le haut-lieu de la vie ouvrière américaine.

Mais l’âge d’or de l’automobile américaine, c’est l’après-guerre. Tandis que l’Europe multiplie les petits modèles économiques, les constructeurs américains cultivent l’extravagance. Ailerons, chromes, énormes moteurs… Chevrolet Corvette ou Cadillac Eldorado deviennent les vitrines technologiques du géant General Motors.

Voitures américaines : des « gas guzzlers » aux électriques

La décennie suivante est celle des muscle-cars et des pony-cars. Les V6 et V8 ronflent sous les capots et la Ford Mustang devient une icône du grand écran dans Bullitt. Aux 24 heures du Mans, la Ford GT40 triomphe des Ferrari et des Porsche. Mais déjà, les nuages s’amoncèlent au-dessus de Détroit.

Rapides, puissantes, imposantes, mais dangereuses et polluantes, les voitures américaines font l’objet d’une vive critique sous la plume des activistes comme le jeune avocat Ralph Nader. La dévaluation du dollar de 1971, le renchérissement du pétrole et l’émergence de l’écologie rendent ces « gas guzzlers » anachroniques. Détroit rentre dans une période d’hibernation. Le conservatisme des constructeurs s’exprime dans des lignes carrées, un downsizing tout relatif et des prestations toujours plus en retard sur la concurrence européenne.

Il faut attendre le début des années 1990 pour assister au come-back de GM, Chrysler ou Ford. De nouveaux modèles spectaculaires, renouant avec un passé d’excès sont présentés. La Dodge Viper ou la Plymouth Prowler en font partie. Quant aux pick-ups, ils font partie de la culture automobile américaine. On pense notamment au Ford F-150, qui est depuis un demi-siècle, un des best-sellers de la marque aux États-Unis. Et, avec son V10 de 510 ch emprunté à la Viper, le Dodge Ram SRT-10 sorti en 2004 est l’un des pick-ups les plus rapides au monde.

Aujourd’hui, malgré le fort impact de la crise économique de 2008 sur l’industrie automobile aux Etats-Unis, les groupes automobiles américains se portent aujourd’hui très bien, portés par le rebond spectaculaire de la croissance outre-Atlantique. Mieux, un nouvel acteur, Tesla, a fait son apparition. La marque de la Silicon Valley rompt radicalement avec la culture du « Big Three » (GM, Ford, Chrysler) pour proposer un nouveau type de plaisir automobile, 100 % électrique.

Подпишись на CARAKOOM в Telegram