Une carrosserie en plastique et des formes qui donnent envie de partir en vacances : la Citroën E-Méhari conserve l'esprit de son inspiratrice. Et pour vivre dans son temps, elle se convertit à la fée électricité. Enfilez votre maillot et montez à bord, direction la plage...

La Citroën Méhari est une icône des années 70 que l'on associe autant à la série des "Gendarmes de Saint-Tropez" qu'à un véhicule estival qui pullulait à cette époque sur la Côte d'Azur. Avec sa bouille irrésistible, sa carrosserie en plastique, sa légèreté et ses robustes dessous de 2CV pour crapahuter au besoin, elle donne immédiatement envie de filer à la plage. Une voiture de vacances aussi sympa que rafraîchissante.

De l'image à bon compte

La firme aux chevrons ne pouvait laisser de côté un tel capital sympathie, important pour l'image de marque. Quarante-huit ans après la sortie de la Méhari en 1968, Citroën nous dévoile son interprétation moderne : l'E-Méhari. Une auto toujours aussi minimaliste, destinée aux vacances et qui vit avec son temps en utilisant un moteur électrique. Un excellent choix étant donné l'utilisation restreinte d'un tel modèle et un bon moyen pour Citroën d'occuper l'actualité à peu de frais...

L'E-Méhari propose deux couleurs de toile (noire ou rouge-orangé) et quatre coloris de carrosserie : bleu, orange, jaune ou beige. L'intégralité des éléments de carrosserie sont en PVC thermoformé, comme sur le modèle originel. Bravo !

Pour rentabiliser les coûts de ce véhicule destiné à être produit en petite série, Citroën profite du savoir-faire du groupe Bolloré en matière de batteries et de propulsion électrique. La nouvelle E-Méhari reprend donc les dessous et l'apparence générale d'un cabriolet très étroitement dérivé de la célèbre Autolib': la Bolloré Bluesummer. Citroën s'occupe de sa fabrication dans les usines de Rennes. Financièrement, c'est bien joué, même si la firme aux chevrons n'a guère de latitude pour vraiment personnaliser sa E-Méhari.

Cela ne l'empêche pas de ne partager aucune pièce de carrosserie (en plastique bien sûr) avec la (très) confidentielle Bluesummer. S'étirant sur 3,81 m, large de 1,71 m et accusant 1,65 m sous la toise, elle conserve un gabarit réduit. Son regard aux faux airs de C4 Cactus attire immédiatement la sympathie, même s'il ne suffit pas à dissimuler ses origines artisanales. L'E-Méhari apparaît vraiment rustique et sa finition extérieure un rien grossière. Mais sa bouille rondouillarde la rend vraiment attachante.

Prix élevé pour la E-Méhari

Modèle unique l'E-Méhari dispose d'un moteur électrique offrant un pic de puissance de 50 kW (68 ch), sur une trentaine de secondes. Malgré l'apparition d'un ESP, d'un ABS et d'un kit Bluetooth Parrot par rapport à la Bluesummer, la dotation se veut pour le moins minimaliste : pas de trace d'airbag, ni de radio ou du moindre équipement de confort.

Un peu rustique au regard des 25 000 € demandés, sans compter la location des batteries qui revient à 79 € par mois. C'est d'autant plus regrettable pour un véhicule qui n'est pas appelé à rouler à toutes les périodes de l'année.

Certes, une fois le bonus écologique de 6 300 € déduit, la E-Méhari revient à 18 700 €, voire 15 000 € en reprenant un vieux diesel de plus de dix ans, mais tout de même… Une offre de LLD de 49 mois à 299 € par mois, batteries incluses est également disponible, sans apport avec le superbonus (3 700 € d'apport avec le bonus classique de 6 300 €).

Un modèle confidentiel

Etant donné son usage pour le moins restreint, l'E-Méhari est davantage destinée à faire de l'image qu'à inonder le marché. Pour des raisons d'homologation, Citroën pense écouler 1 000 voitures par an et envisage une autre solution pour (ré)homologuer le véhicule en plus grande série au besoin.

Si les particuliers ne sont pas oubliés, Citroën s'adresse surtout à une clientèle professionnelle. Loueurs et autres services d'hôtellerie basés près des stations balnéaires sont les principales cibles de clientèle de ce véhicule de loisirs.

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