Trois ans après sa sortie, le Citroën C4 Picasso reçoit son premier restylage : boucliers remaniés, technologie modernisée, et arrivée d'une boîte automatique sur son moteur à essence de 130 ch. Suffisant pour contrer le futur Renault Scénic ? Réponse dans cet essai du C4 Picasso PureTech 130 EAT6.
Effrayé, le C4 Picasso ? Peut-être. S’il figure en tête des ventes de monospaces compacts au premier semestre en France, il sait que le nouveau Renault Scénic arrive fin 2016, la hotte plein d’arguments : style dynamique, modularité renouvelée, forte technologie embarquée… soit précisément le discours du Citroën à son arrivée mi-2013.
De plus, son statut de leader du marché apparaît fragile : il s’est certes immatriculé 3 850 C4 Picasso de plus que de Scénic de janvier à juillet 2016 (24 763 unités en France), mais la hiérarchie était inverse en 2015 malgré l’âge respectable du monospace Renault. Pour décider les acheteurs avant l’arrivée de l’ennemi juré, le C4 Picasso II anticipe aujourd’hui son restylage. Découverte.
Calandre rectangulaire plutôt que quadrilatérale, nouveaux crochets chromés encadrant les antibrouillards, feux arrière à effet 3D réservés à la finition haute : au premier regard, le restylage du Citroën C4 Picasso confine à l’invisible. Les évolutions dans l’habitacle semblent tout aussi discrètes… avant de se pencher sur les écrans, entièrement modernisés.
Au sommet de la planche de bord, le pavé numérique de 12 pouces adopte un nouveau graphisme, et répare ses anciennes bizarreries (lire, en page 3, « A bord du C4 Picasso »). Sur la console, l’écran tactile de 7 pouces réduit le nombre de ses boutons (six au lieu de sept), revoit l’organisation de ses menus et accueille un nouveau système GPS TomTom 3D. Une dernière évolution qui nous intéresse particulièrement, car elle concernera aussi le futur Peugeot 3008, attendu en octobre.
Sans céder à la panique, le C4 Picasso 2016 resserre un peu ses prix et/ou enrichit sa dotation selon les finitions. Une remarque qui ne concerne pas notre version d’essai, dont l’association moteur à essence PureTech 130 ch et boîte automatique EAT6 n’existait pas avant le restylage.
Ce C4 Picasso inédit démarre à 25 950 € en niveau Live, saute à 29 500 € en Feel, et culmine à 32 450 € dans la finition Shine ici photographiée.
Son principal intérêt ? Abaisser le prix d’appel du duo moteur essence/boîte automatique, qui démarrait autrefois avec la version THP 165 EAT6, plus chère et gourmande : 30 700 € minimum (soit 1 200 € de plus à finition égale), et 5,6 l/100 km annoncés en cycle mixte au lieu de 5,1 l. Reste à savoir si le petit trois cylindres turbo de 130 ch suffit dans l’auguste C4 Picasso…