Marque à part entière depuis 2014, DS s'apprête à prendre son envol sur le marché du premium à l'automne 2017. Parmi les six nouveaux véhicules prévus à l'horizon 2021, le constructeur lancera d'abord un SUV compact qui remplacera l'actuel DS6, vendu en Chine. L'argus vous le dévoile en exclusivité.
Ligne haut de gamme née en 2010 chez Citroën, DS a vu son destin basculer avec l’arrivée de Carlos Tavares aux commandes de PSA. Objectif fixé : installer la marque dans l’univers impitoyable des véhicules premium où les constructeurs allemands règnent en maîtres. Le pari est osé, mais PSA a au moins l’audace de le relever.
Un risque calculé puisque DS mise sur son développement international, surtout sur le marché chinois. A tel point que ce dernier a eu une forte influence sur le futur plan produits, avec pas moins de trois SUV sur les six nouveaux modèles attendus dans les concessions à l’horizon 2021. De même, certains produits actuels ne seront pas reconduits.
Après une période de transition, qui a consisté à restyler les DS3, DS4 et DS5, le constructeur va changer de braquet en commercialisant des modèles en phase avec son nouveau statut premium.
Le premier à ouvrir le bal, baptisé « X74 » en interne, est un SUV compact d’une longueur d’environ 4,50 m.
L’offensive se poursuivra fin 2018 avec le SUV DS3 et, bien plus tard, avec le gros DS8. Ce sera le premier véhicule du genre en Europe, mais la marque en possède déjà un, le DS6, lancé en Chine en 2014. En toute logique, le X74 reprendra la même appellation et aura une vocation mondiale.
Pour faire son trou, le nouveau DS6 comptera sur son style, esquissé par les concepts Divine DS en 2014 et E-Tense en 2016. Il arborera ainsi la calandre DS « Double Wings », les phares avant DS Active LED Vision qui pivotent sur 180° ainsi que la signature lumineuse arrière.
L’originalité sera aussi de mise dans l’habitacle qui incarnera le luxe à la française au niveau des matériaux. A l’image du nouveau Peugeot 3008, le conducteur fera face à un écran digital alors que toutes les commandes seront regroupées sur la tablette tactile centrale. En revanche, pas d’accès via une molette comme chez les autres constructeurs premium.
Des concurrents, le DS6 ne va pas en manquer… Il sera certes l’un des plus grands (4,50 m) dans la catégorie des SUV compacts, mais il se frottera aux Audi Q3 (4,39 m), BMW X1 (4,44), Land Rover Evoque (4,37 m), Mercedes GLA (4,42 m) et Volkswagen Tiguan (4,49 m). Le tarif de base devrait s'élever à près de 30 000 €.
Techniquement, le DS6 sera bâti sur la plateforme du Peugeot 3008, ce qui laisse supposer que la transmission 4x4 n’est pas au programme…
Plutôt pénalisant, sachant que ses concurrents la proposent. La seule alternative est l’Advanced Grip Control, qui, outre l’antipatinage avec cinq modes d’adhérence, se distingue par une aide à a descente (Hill Assist Descent Control) jusqu’à 3 km/h.
Côté motorisations, le DS6 s’appuiera sur trois blocs à essence, à savoir le 1.2 PureTech de 130 ch, et les 1.6 THP de 165 et 210 ch.
En diesel, il inaugurera le 1.5 BlueHDi (développé en commun avec Ford) dans sa version de 130 ch. A l’étage supérieur, on retrouve le 2.0 BlueHDi de 150 et 180 ch.
De plus, les diesels recevront un nouveau système de catalysation SCR, implanté directement à la sortie échappement du moteur et qui ne fera qu’un avec le FAP ; l'objectif étant de respecter la norme antipollution Euro 6.C qui entrera en vigueur à l’automne 2017. Autre nouveauté, l’apparition d’une version à huit rapports de la boîte automatique EAT.
Ce n’est pas un secret, le DS6 sera le premier véhicule du groupe PSA à inaugurer la nouvelle traction hybride rechargeable à essence. Cette architecture est constituée du moteur 1.6 THP de 200 ch accouplé à la boîte auto EAT8 et d'un moteur électrique de 160 kW. Un second, de puissance identique, est installé sur le train arrière multibras qui est propre à cette version hybride. Outre la possibilité de parcourir 50 km en mode 100% électrique, le DS6 HYbrid4 aura le bénéfice de proposer quatre roues motrices grâce aux deux moteurs électriques, et une puissance de 300 ch.
Si ce système hybride est destiné à être partagé avec Citroën et Peugeot, DS aura en tout cas l’exclusivité d’une nouvelle suspension… Point de système hydraulique, trop coûteux. Le DS6 inaugurera une suspension pilotée AMVAR qui permettra d’anticiper des déformations de la route grâce à une caméra.
Fabriqué à l’usine de Mulhouse, le DS6 bénéficiera d’une nouvelle chaîne de fabrication qui entrera en action en février 2017 pour l'assemblage des modèles de pré-série, avec une montée en cadence jusqu’en septembre. En toute logique, le constructeur dévoilera son véhicule au salon de Genève au printemps 2017 puis lancera la commercialisation à l’occasion du salon de Francfort en septembre.